posté le 14-04-2006 à 15:11:47
Heureusement, le Web (2.0) est là !
La presse partisane, on s'y est habitué. Mais avec ce conflit sur le CPE on a eu, encore une fois, un panel déplorable du manque d'esprit et d'honnêteté d'un grand nombre de politiques et de la médiocrité de plus en plus persistante d'une majorité des médias (internationnaux).
Trouvé une fois de plus par hasard sur FlickR (en gros flickr permet le partage de photos sur le net)
Après la librairie brûlée de la Sorbonne par des "terroristes du savoir" qui en fait était vide depuis des mois, voici le photographe frappé à la tête qui n'avait rien d'un photographe. Ces images ont fait le tour du monde pour montrer la violence des casseurs vis à vis des journalistes et elle est tout simplement mensongère (et très facilement vérifiable).
Je ne remets bien entendu pas en cause le fait que les photographes ont été pris à partis durant ces manifestations, mais on vie dans un monde où l'image est perpétuellement manipulée et où tout le monde gobe en se délectant (surtout si ya du sang), c'est fatiguant. C'est même complètement déprimant quand cela est repris par des gens censé être à la source de l'information.
En tout cas merci à FlickR et à tous ses photographes, et vive l'utopie du journalisme citoyen ! Peut être que dans les années à venir ça va rééquilibrer la balance. Du moins c'est le seul espoir que j'ai …
Ps : en ce qui concerne les suites du saccage exagéré de la Sorbonne où le savoir a été massacré par des barbares marxiste manipulés (souviens toi, les bouquins avaient même été victimisés par notre pitoyable ministre De Robien), voici le communiqué d'Isabelle Diu, la directrice de la bibliothèque de l'Ecole des chartes (le 29 mars) :
"En tant que directrice de la bibliothèque de l'Ecole des chartes, je souhaite intervenir pour apporter quelques éclaircissements aux collègues, nombreux, qui ont manifesté leur préoccupation à l'égard des événements survenus en Sorbonne ces dernières semaines. Des rumeurs assez fantaisistes circulent, relayées par les medias qui n'ont, semble-t-il, pas toujours compris dans les détails les explications que nous leur avons données.
Durant la nuit du 10 au 11 mars, alors que des locaux au sein de la Sorbonne étaient occupés par des étudiants, des individus se sont introduits par effraction dans les lieux. Les locaux de l'Ecole des chartes jouxtent la chapelle de la Sorbonne, flanquée en ce moment même d'un échafaudage, qui a permis l'accès aux toits du bâtiment. C'est par cette voie que ces individus ont pénétré dans des bureaux - ceux du service recherche - qui ont été saccagés et cambriolés (mobilier renversé, une porte entièrement détruite, du matériel informatique volé).
A la bibliothèque, mais dans une moindre mesure, des dégradations ont été commises : des traces de séjour prolongé ont été relevées (papiers gras, reliefs de nourriture, mégots de cigarettes), des biens matériels ont été endommagés, des vitres brisées, des chaises et des tables utilisées pour dresser des barricades. Cependant, les collections de la bibliothèque ont été, dans l'ensemble, épargnées. Les dommages concernent un nombre minime d'ouvrages, rapporté à l'ensemble des collections, et les pertes sont qualitativement insignifiantes : une dizaine d'usuels et de volumes de périodiques, qui se trouvaient dans les salles de lecture, ont servi de projectiles et ont été, pour certains, retrouvés dans la cour de la Sorbonne ou restitués.
La seule disparition importante que nous déplorions pour le moment concerne des éditions, datant du XIXe siècle, de cartulaires médiévaux. Il s'agit de transcriptions savantes, effectuées au XIXe siècle, de documents concernant des abbayes médiévales. Ces éditions étaient stockées, en attente de numérisation, dans les bureaux du service recherche qui ont été vandalisés. Six ouvrages, correspondant à 9 volumes, ont disparu et n'ont été pour le moment retrouvés ni dans le désordre des bureaux ni dans la cour de la Sorbonne. Ces ouvrages ne sont cependant pas uniques ni à proprement parler précieux ; ils sont relativement rares, en effet, parce que très spécialisés. Mais la BNF, notamment, en possède d'autres exemplaires qui seront prochainement proposés au public sous une forme numérique. Au regard de l'ensemble des collections de la bibliothèque, les pertes sont donc très limitées.
Nous attendons désormais de pouvoir reprendre le travail normalement, car en l'absence de l'équipe - l'accès en Sorbonne ayant été limité aux seuls chefs de service - il n'a pas été possible jusqu'à présent de mener un recolement, même partiel, et d'évaluer de manière plus précise les éventuelles disparitions.
Je remercie encore tous nos collègues des bibliothèques et des archives, tous les étudiants, élèves ou anciens élèves de l'Ecole des chartes, qui nous ont adressé des messages de sympathie et proposé leur aide.
Nous vous tiendrons bien entendu au courant de l'évolution de la situation.
Isabelle Diu"
Gillou, lauréat du conservatoire d'art dramatique
11 mars - La Sorbonne